Confinement : quel impact pour les stations de ski ?

Tout le monde le sait : le coronavirus a eu un impact considérable sur les entreprises. Et les stations de ski ne font pas exception.

Si entre les fermetures, le report des ouvertures anticipées et la mise en place de nouvelles mesures, vous souhaitez vous informer du sort vos vacances d’hiver et des pistes de ski, cette synthèse est pour vous.

1. Pas de haute saison cette année

Les stations de ski ont pu rouvrir suite au déconfinement mais le 4 décembre, le gouvernement a interdit au public l’accès aux remontées mécaniques des stations de ski, à l’exception des membres d’une association affiliée à la Fédération française de ski.

Une décision contestée par plusieurs au sein de l’industrie des sports d’hiver devant le conseil d’État qui a rejeté leur requête.

Le gouvernement a prévenu qu’il serait impossible d’envisager une ouverture des remontées mécaniques et des équipements collectifs pour les fêtes, mais plutôt courant janvier, dans de bonnes conditions alors que la saison commence habituellement fin novembre.

Pour les petits rusés, sachez qu’il a également été annoncé la mise en place de contrôles aux frontières pour dissuader les Français d’aller skier à l’étranger et éviter ainsi que les stations de l’Hexagone soient pénalisées par leurs concurrentes de Suisse, d’Espagne ou d’Autriche.

2. Tout un écosystème en détresse

Pour le tourisme de montagne, ce mois de décembre était crucial pour compenser les pertes du printemps dernier.

Écourtée d’un mois et demi à cause du premier confinement, la perte de recette représente 11 milliards d’euros, soit 15% à 20% de chiffre d’affaires par rapport à 2019.

Et même si pour soutenir les entreprises fermées administrativement, le gouvernement promet des aides, de nombreuses personnes seront manifestement laissées pour compte.

Le tourisme de montagne fait fonctionner « tout un écosystème » et les aides sont sous conditions.

En effet, près de 120 000 emplois saisonniers sont menacés, la plupart ne pouvant bénéficier de chômage partiel comme les travailleurs indépendants, les moniteurs de ski, les stagiaires ou encore les petits commerces et les hébergeurs.

Alors, quand interviendront les aides ? Seront-elles suffisantes ? Et que se passera-t-il en cas de troisième confinement ?

Ce sont des questions que tous les acteurs du métier se posent en ce moment.

Il faut aussi signaler l’impact à long terme difficile à estimer pour le moment pour toute la filière : les professionnels de la neige de culture par exemple verront leur carnet de commande se réduire et un report problématique des projets de réseau d’enneigement artificiels de la plupart des stations. 

3. Une opportunité inattendue

Oui, peu de personnes ont envie de dévaler les pistes de ski en quelques secondes pour ensuite devoir prendre des heures pour les remonter à pieds. Toutefois, est-ce là tout ce que le tourisme de montagne peut offrir ou y a- t-il autre chose ?

C’est le pari qu’ont fait certaines stations de ski qui diversifient leurs offres en mettant en avant d’autres activités comme la randonnée ou l’alpinisme.

L’idée est aussi de réduire la dépendance à la saison hivernale à l’aide d’activités complémentaires de toute l’année qui, une fois améliorées, permettraient de combler le manque à gagner pendant la période estivale et de changer la perception de la région

Conclusion

Le confinement et les mesures sanitaires ont eu des conséquences colossales sur l’écosystème des stations de ski.

Les attentes sont revues à la baisse, et la note semble s’alourdir de plus en plus, mais certains acteurs du tourisme de montagne redoublent d’efforts et de créativité pour survivre et garder leur clientèle.

Et vous ? Vous faites partie des optimistes ou pensez-vous que le covid-19 a changé l’avenir des stations de ski et des vacances d’hiver pour toujours ?

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